Shilajit : les études scientifiques sur le stress, l’énergie et la fatigue ?

Le Shilajit est une substance naturelle résineuse, utilisée depuis des siècles en médecine ayurvédique comme rasayana (rejuvenateur). Son nom sanskrit signifie d’ailleurs « conquérant de montagnes et destructeur de faiblesse », en référence à ses bienfaits supposés sur la vitalité et la résistance. Traditionnellement consommé dans l’Himalaya (par exemple par les Sherpas) pour améliorer l’endurance et la longévité, le Shilajit suscite aujourd’hui l’intérêt de la science moderne. 

De nombreuses études – publiées notamment sur PubMed (NIH) – ont commencé à vérifier ses effets potentiels sur le stress, les hormones du stress (cortisol), la concentration, l’énergie et la fatigue. Nous faisons le point sur les résultats clés de ces recherches, avec des références scientifiques complètes, mais présentés de façon accessible pour tous. 

(NB : Bien que prometteurs, ces résultats restent préliminaires pour certains ; une consultation médicale est conseillée si vous avez un doute, ou que vous prenez des médicament avant d’intégrer le Shilajit à votre routine.)

Plusieurs travaux suggèrent que le Shilajit agit comme un adaptogène, c’est-à-dire une substance aidant l’organisme à mieux résister au stress. Une étude notable a été menée en 2012 par Surapaneni et coll., publiée dans le Journal of Ethnopharmacology*. 

Dans ce modèle de stress chronique chez le rat (exposition à un effort prolongé pendant 21 jours), les chercheurs ont observé que les rats ayant reçu du Shilajit présentaient moins de comportements liés à l’anxiété et à l’épuisement . Concrètement, le Shilajit a atténué les signes de stress : les animaux traités étaient plus actifs (moins d’immobilité due à la résignation face au stress) et plus enclins à tenter de s’échapper, signe d’une meilleure résistance au stress .

Fait intéressant, dans cette même étude, le Shilajit a également modulé l’axe hormonal du stress. Les rats soumis au stress chronique avaient normalement une perturbation de leur cortisol (chez le rat on mesure le corticostérone, une hormone équivalente). Or, l’administration de Shilajit a renversé les anomalies hormonales induites par le stress : le niveau de corticostérone plasmatique a été normalisé et les glandes surrénales (qui produisent le cortisol) étaient préservées . Les auteurs concluent que le Shilajit semble protéger l’axe HPA (hypothalamo-hypophyso-surrénalien) face au stress, ce qui corrobore son effet adaptogène.

Du côté des experts, on retrouve cet effet anti-stress dans les explications plus grand public. Par exemple, le Cleveland Clinic* souligne que le Shilajit est riche en magnésium, un minéral connu pour favoriser la relaxation. 

Ce magnésium contribuerait à « abaisser le taux de cortisol (l’hormone du stress) dans l’organisme et à apaiser le système nerveux* » . De même, un article du média NDTV* mentionne que grâce à ses propriétés adaptogènes, le Shilajit aide à réguler le cortisol et peut ainsi réduire le stress et l’anxiété, tout en améliorant la clarté mentale et l’équilibre émotionnel.

Autrement dit, en réduisant la surproduction de l’hormone du stress, le Shilajit pourrait aider les personnes actives à se sentir plus sereines face aux défis du quotidien.

Le Shilajit est également étudié pour ses effets sur le cerveau, notamment la mémoire, la concentration et l’énergie mentale. Sa richesse en acide fulvique, un de ses principaux composants actifs, jouerait un rôle clé. Des recherches en laboratoire ont montré que l’acide fulvique extrait du Shilajit possède des effets neuroprotecteurs : il inhibe l’agrégation anormale de la protéine tau dans le cerveau. Or, l’accumulation de protéines tau est l’un des processus impliqués dans la maladie d’Alzheimer et le déclin cognitif. 

Dans une étude publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease*, Cornejo et ses collègues (2011) ont ainsi démontré que l’acide fulvique du Shilajit empêche les protéines tau de former des amas toxiques, ouvrant la voie à de potentiels effets protecteurs contre les troubles de la mémoire . Cela suggère que le Shilajit pourrait contribuer à préserver les fonctions cognitives avec l’âge.

Mais qu’en est-il de la concentration au quotidien pour des individus en bonne santé (entrepreneurs, parents actifs, etc.) ? Bien que les études cliniques humaines spécifiques restent limitées, les indices sont encourageants. Selon un article de NDTV*, le Shilajit – via son acide fulvique antioxydant – « réduit le stress oxydatif cérébral, améliore la mémoire et aiguise la concentration* » . En d’autres termes, il aiderait le cerveau à mieux fonctionner en conditions de stress, ce qui peut se traduire par un esprit plus clair et focalisé. De plus, le Shilajit est souvent considéré comme un « nootropique » naturel, c’est-à-dire un complément pouvant soutenir les performances mentales. 

L’Association Américaine des Pharmaciens note par exemple que l’acide fulvique du Shilajit contribue à améliorer la mémoire et constitue un véritable coup de pouce énergisant pour l’organisme .

Un facteur clé derrière ces effets pourrait être l’impact du Shilajit sur la production d’énergie cellulaire. Des études suggèrent que le Shilajit améliore la fonction des mitochondries – les “centrales énergétiques” des cellules. 

Cela se traduit par une augmentation de la production d’ATP (adénosine triphosphate), la molécule qui fournit de l’énergie à nos cellules. 

En améliorant la disponibilité d’ATP, le Shilajit pourrait ainsi restaurer l’énergie à la fois physique et mentale. Des chercheurs ont observé cet effet dans des modèles précliniques : par exemple, une étude a montré que la prise d’un Shilajit purifié augmentait la quantité d’ATP dans les muscles de souris, signe d’un meilleur rendement énergétique cellulaire. 

Pour une personne fatiguée ou surmenée, cela pourrait signifier davantage d’énergie tout au long de la journée et moins de baisse de régime cognitive en fin de journée.

L’un des domaines où le Shilajit montre des résultats particulièrement encourageants est la réduction de la fatigue – qu’elle soit chronique, liée au stress, ou due à l’effort physique – et l’amélioration de la vitalité.

L’étude de Surapaneni et al. (2012) mentionnée plus haut portait précisément sur un modèle de syndrome de fatigue chronique (CFS) induit chez l’animal. Les résultats, publiés dans J. Ethnopharmacology, ont mis en évidence que les rats traités avec du Shilajit pendant 3 semaines étaient bien plus résistants à la fatigue que le groupe témoin. 

Le Shilajit a atténué les symptômes de fatigue extrême associés à ce syndrome : les animaux traités restaient actifs plus longtemps et manifestaient moins de signes d’épuisement. Les chercheurs attribuent cet effet au fait que le Shilajit a préservé la fonction mitochondriale malgré le stress prolongé. 

En prévenant la dysfonction des mitochondries (observée habituellement dans le CFS), il a permis aux cellules de continuer à produire suffisamment d’énergie, évitant ainsi l’état de fatigue profonde . En termes plus simples, booster naturellement les mitochondries avec du Shilajit pourrait aider à retrouver de l’énergie en cas de fatigue chronique due au stress. 

Ces observations sur l’animal laissent penser que des mécanismes similaires pourraient bénéficier aux personnes souffrant de fatigue liée au stress ou au surmenage.

D’intéressants résultats proviennent également d’études cliniques humaines, notamment chez des sujets sportifs ou actifs. Keller et al. (2019)* ont conduit un essai contrôlé randomisé, publié dans le Journal of the International Society of Sports Nutrition*, portant sur 63 hommes actifs suivis pendant 8 semaines. 

Les participants devaient effectuer des exercices intenses induisant de la fatigue musculaire, et on a comparé un groupe prenant du Shilajit (dose élevée de 500 mg/jour, ou dose basse 250 mg) à un groupe placebo. 

Les résultats sont intéressants : seul le groupe recevant 500 mg de Shilajit a montré une amélioration notable de la performance post-exercice. 

En effet, après 8 semaines, ces participants ont conservé une force musculaire significativement supérieure à celle des groupes placebo ou faible dose, lorsqu’on mesurait la force avant vs. après un effort fatigant. 

Autrement dit, le Shilajit à dose optimale a permis de réduire la perte de force due à la fatigue – un signe d’une meilleure endurance musculaire. 

L’étude a également relevé dans ce groupe une baisse d’un marqueur de dégradation du collagène (l’hydroxyproline), suggérant un effet protecteur sur les muscles et tissus conjonctifs. Cette amélioration de la récupération musculaire fait écho aux usages traditionnels du Shilajit comme « reconstituant » après l’effort.

De manière générale, les premiers travaux scientifiques confirment la réputation du Shilajit comme tonique naturel. 

Le Cleveland Clinic* rapporte que de petites études cliniques ont trouvé des effets positifs du Shilajit sur la fatigue et la vigueur physique : il pourrait « réduire la fatigue et améliorer la force musculaire ainsi que la récupération » après l’effort. 

Ces propriétés revigorantes sont attribuées, comme évoqué plus haut, à l’augmentation de la production d’ATP dans les cellules et à l’action antioxydante de l’acide fulvique qui aide à combattre le stress oxydatif induit par l’exercice. 

En pratique, cela signifie qu’un complément de Shilajit, associé à un mode de vie sain, pourrait aider à se sentir moins fatigué en fin de journée, à mieux enchaîner les activités, et à favoriser une meilleure récupération après un effort physique ou une journée stressante.

En réunissant ces données, on constate que le Shilajit offre un potentiel intéressant pour gérer le stress et booster le bien-être des personnes actives. Les études scientifiques préliminaires – qu’il s’agisse de modèles animaux ou des premiers essais sur l’homme – suggèrent des effets réels du Shilajit sur la réduction du stress et du cortisol, sur l’amélioration de l’énergie (physique et mentale) et sur la diminution de la fatigue. 

Ces résultats donnent un fondement scientifique aux usages ancestraux du Shilajit comme remède revigorant et anti-stress. Par exemple, la modulation de l’axe du stress (HPA) observée chez l’animal explique en partie pourquoi le Shilajit pourrait aider notre organisme à mieux s’adapter aux défis du quotidien. 

De même, sa capacité à soutenir la fonction mitochondriale et à augmenter l’ATP cellulaire se traduit par un regain d’énergie mesurable, validant son rôle de « super-fuel » naturel .

Cela étant dit, il est important de souligner que beaucoup de ces recherches sont encore limitées en ampleur. 

Les experts insistent sur le fait que des essais cliniques plus larges et rigoureux sont nécessaires pour confirmer ces bénéfices et établir des recommandations précises . Chaque individu réagit différemment, et la qualité des suppléments de Shilajit peut varier (d’où l’importance de choisir des sources sûres, purifiées et certifiées). Néanmoins, le profil de sécurité du Shilajit s’est révélé bon aux doses étudiées, sans toxicité majeure rapportée aux doses usuelles (100–500 mg/j) .

En conclusion, le Shilajit émerge comme un allié naturel prometteur pour mieux gérer le stress, retrouver de l’énergie et combattre la fatigue. Pour les entrepreneurs débordés, les parents actifs ou les sportifs du quotidien, il pourrait offrir un soutien à la fois mental (moins de stress, meilleure concentration) et physique (plus d’endurance, moins de fatigue). Il convient bien sûr de l’envisager en complément d’un mode de vie sain – et non comme une solution miracle indépendante. Les références scientifiques rassemblées ici fournissent en tout cas des bases solides pour comprendre comment le Shilajit agit, et pourquoi il mérite l’attention de ceux qui cherchent à optimiser naturellement leur bien-être global . Les années à venir, avec davantage d’études cliniques, nous en diront plus sur la place que ce « trésor de l’Himalaya » peut prendre dans la gestion du stress et de la vitalité au quotidien.